Politique étrangère

La Suisse est un pays souverain sur une mappemonde complexe et mondialisée. Nous nous sentons privilégiés de pouvoir vivre dans un si beau pays. Nous reconnaissons que si la Suisse se porte bien, ce n'est pas uniquement grâce à nos efforts. Cela nous rend humbles. Notre société ne doit pas vivre dans l'isolement, mais se distinguer par sa clairvoyance, sa solidarité et sa prédisposition au compromis.
La Suisse n'est pas une île. Nous avons besoin de relations fortes et solides avec nos pays voisins, l'Union Européenne et d'autres pays partenaires. La croix suisse, qui sert de label de qualité dans le monde entier, doit continuer à être connue pour sa promotion de la paix.

  • Les tensions dans nos relations avec l'Union Européenne doivent être réduites. Nous appelons toutes les parties concernées à trouver des solutions consensuelles et viables dans l'intérêt de tous.
  • Cela implique d’assurer notre participation aux programmes européens dans les domaines de l'éducation, de la culture, de la recherche, de l'électricité, de l'aviation, des transports et du marché intérieur.
  • Il faut reconnaître que l'UE et la Suisse n'en sont plus au même point que depuis la négociation des Bilatérales I+II et que notre coopération institutionnelle connaît des limites douloureuses si elle n'est pas entourée adéquatement.
  • Le Conseil fédéral doit reprendre les négociations sur l'accord-cadre institutionnel avec des exigences concrètes et/ou envisager une adhésion à l'EEE.
  • La Suisse effectue des missions importantes dans le monde entier en tant que médiatrice en faveur de la paix. Cette position de médiatrice diplomatique (promotion de la paix) et de siège d'organisations internationales doit continuer à être encouragée.
  • Notre contribution financière à l'aide au développement doit être augmentée afin d'assumer davantage notre responsabilité mondiale.
  • La Suisse doit agir de manière conséquente en tant qu'ambassadrice du respect des droits humains.
  • Les violations de la liberté de religion doivent être abordées avec les États concernés. Il ne doit pas y avoir d’échanges commerciaux sans dialogue sur les droits humains et la liberté religieuse.
  • L'asile auprès des ambassades, supprimé en 2013, doit être réintroduit. Cela permet de lutter contre les itinéraires de fuite illégaux et souvent dangereux pour la vie des fuyards et permet aux personnes concernées de déposer une demande d'asile auprès de l'ambassade suisse déjà dans leur pays d'origine.
  • La Suisse doit lutter activement contre l'évasion fiscale des multinationales, en collaboration avec ses partenaires internationaux.
  • Nous ne voulons pas d'exportations d'armes vers les pays en conflit. Les biens purement défensifs (comme les gilets de protection) constituent une exception, pour autant que la Charte de l'ONU ou le droit international soient violés dans le conflit.
  • Le respect de la neutralité suisse nous permet de nous montrer crédibles dans les instances internationales et est donc important pour notre rôle de médiateur. Le respect des droits humains et la condamnation des violations de ceux-ci priment dans tous les cas sur une conception rigide de la neutralité. La condamnation de comportements contraires au droit international et l'adoption de sanctions économiques ne constituent pas une rupture avec notre neutralité.